Qu'est-ce que le numérique responsable ?
Le numérique responsable est un domaine en plein essor depuis quelques années, avec la prise de conscience grandissante de l’impact négatif des activités humaines sur notre environnement.
Il est principalement focalisé sur l’impact environnemental du numérique, comme détaillé par le site Ministères Territoires Écologie Logement:
Dans un contexte de transformation numérique des entreprises et de croissance des usages, l’impact environnemental du numérique fait l’objet d’une prise de conscience sociétale forte qui appelle des réponses politiques.
La définition du numérique responsable peut toutefois être élargie à la mise en place de mesures qui amoindrissent autant que possible l’impact d’un service numérique sur l’environnement, mais prend aussi en compte des thématiques comme l’accessibilité et la protection des données utilisateur⋅trices.
C’est cette lecture que nous adoptons à Ikacode. Vous trouverez sur cette page notre position, notre éthique numérique et les choses que nous mettons en place pour tendre vers cet idéal dans notre travail de conception et développement de sites web.
L'écoconception web
Le numérique est un des rares secteurs dont l’empreinte carbone suit encore une courbe de croissance exponentielle.
Trop peu de gens se rendent compte de cet impact.
Même si visiter un site web a un impact bien moindre que celui de visionner une vidéo en ligne, il est important de le réduire autant que possible.
Un site web sera éco-conçu lorsqu’on aura tout au long du processus de création réfléchi aux moyens de limiter cet impact sans pour autant affecter son efficacité.
C’est un travail qui se fait dès le début, et non uniquement lors de la phase d’optimisation des performances lorsque le site est finalisé.
Choix d’un hébergeur écologique pour nos clients
- Alimentation à 100% en énergies renouvelables (mix éolien et énergie hydraulique).
- Long cycle de vie des matériaux.
- Optimisation du circuit de refroidissement des serveurs.
- Refroidissement par l’air extérieur durant 98% de l’année. Aucun usage d’eau douce pour le refroidissement.
- Réutilisation de la chaleur générée par les serveurs pour le chauffage des bureaux.
- PUE entre 1.10 et 1.16 (l’objectif étant d’être le plus proche possible de 1).
Plus de détails et certifications disponibles sur cette page.
Réduction de l’impact lors de la conception web
De nombreux outils comme EcoIndex existent pour auditer le niveau d’écoconception d’un site web. Ces outils ne sont pas fiables à 100%, mais ce sont de bons indicateurs pour voir les points à optimiser.
Nous recherchons un équilibre entre le niveau de complexité d’un site (et donc son impact environnemental lié aux ressources qu’il occupe), et l’accomplissement de sa fonction.
Autrement dit, on peut toujours alléger et optimiser un site, jusqu’au point où il ne reste plus qu’un document html simple et épuré, sans stylisation ni autre élément que du simple texte.
Nous pensons qu’il n’est pas nécessaire de pousser le curseur aussi loin, et qu’on peut allier écoconception et esthétisme.
Autres mesures
Nous utilisons du matériel reconditionné, à commencer par l’ordinateur.
Nos communications et notre facturation sont dématérialisées.
Nous sommes également alimentés en énergie verte chez Enercoop.
Ressources à consulter
- Le RGESN (Référential Général d’Écoconception de Services Numériques)
- Le score A+ Website Carbon d’Ikacode
- L’association Green IT
- Le référentiel d’écoconception WordPress
- Le livre Écoconception web / Les 115 bonnes pratiques, de Frédéric Bordage
Accessibilité
Travailler l’accessibilité d’un site web, c’est réduire les freins à son utilisation pour le plus de personnes possibles.
On associe généralement accessibilité web et handicap visuel. Mais un site accessible améliore l’expérience de bien d’autres personnes, porteuses ou non de handicap, par exemple lorsque vous vous trouvez dans un espace ensoleillé, que votre appareil a un écran petit ou une connexion Internet lente, etc.
Il existe 4 principes fondamentaux définis par les WCAG (Web Content Accessibility Guidelines) pour un contenu web accessible:
- Perceptible : les utilisateur⋅trices doivent pouvoir le percevoir d’une manière ou d’une autre, via leurs sens.
- Opérable : les utilisateur⋅trices doivent pouvoir contrôler les éléments à l’aide de leur souris, d’un clavier, d’une commande vocale, etc (exemple : les boutons).
- Compréhensible : ça va de soi.
- Robuste : le contenu doit rester accessible sur différents navigateurs, aujourd’hui et dans le futur.
Nous nous engageons prendre en considération l’accessibilité web dans notre travail de conception et de développement web.
Pour aller plus loin :
- Introduction à l’accessibilité web par le W3C.
- Le RGAA (Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité)
- Guide d’accessibilité pour WordPress (en anglais)
Notre démarche open-source
Un logiciel opensource est un programme informatique dont le code est ouvert, c’est-à-dire consultable par tous et toutes. Il diffère en cela des logiciels propriétaires dont le code n’est pas divulgué. Pour prendre un exemple très simple, Microsoft Office est un logiciel propriétaire, tandis que Libre Office est opensource (ainsi que libre).
Pourquoi est-ce important?
Lorsqu’on utilise une solution propriétaire, on ne connaît pas la recette de cuisine qu’il y a derrière. On ne peut pas savoir avec certitude ce qui arrive à nos données. De plus, l’open source apporte un avantage en matière de sécurité. En effet, dévoiler l’intégralité du code d’un logiciel, au lieu de le rendre plus sujet à des attaques et des piratages, est le meilleur moyen de rapidement détecter et corriger d’éventuels bugs ou faiblesses, grâce à l’appui d’une communauté dynamique.
Et le libre dans tout ça?
Les logiciel libres sont des logiciels opensource qui reposent sur des principes fondamentaux de liberté pour l’utilisateur⋅trice, ainsi que rédigés par Richard Stallman:
- liberté d’utiliser sans restriction ledit logiciel.
- liberté d’étudier le logiciel.
- liberté de modifier le logiciel de façon libre.
- liberté de redistribuer le logiciel.
WordPress est un exemple de logiciel libre, qui est aussi une grande réussite puisqu’une grande partie des sites Internet existant aujourd’hui l’utilisent.
Le logiciel libre, un solide levier de résilience
Ainsi, construire un projet basé sur du libre permet de se libérer de nombreux risques inhérents à l’utilisation de solutions propriétaires, comme des fluctuations tarifaires, des changements dans les conditions d’utilisation, ou tout simplement la fermeture de l’entreprise qui développe le code.
Un logiciel libre permet aussi de garder le contrôle sur ses données, car il peut être installé sur le serveur de son choix, ce qui est permet par exemple de conserver ses données en Europe, ou même directement dans les locaux de son entreprise. On comprend aussi les intérêts sur le plan de la sécurité.
Nous utilisons de nombreux outils open-source, comme WordPress, Matomo, Nextcloud, Bitwarden, Penpot ou encore Uptime Kuma.
Utilisation de l'IA
Les modèles de génération par intelligence artificielle sont partout depuis 2022.
Nous avons choisi de ne pas utiliser de tels outils, ou de manière très sporadique, pour plusieurs raisons:
- l’impact environnemental des outils de génération par intelligence artificielle est démesuré.
- ces outils de génération ont des conséquences sociales tout aussi alarmantes.
- ils posent aussi des problèmes de droit d’auteur⋅trice et de fuite des données que vous leur confiez.
- user d’outils IA quotidiennement, c’est ramollir son cerveau et son esprit créatif, et se rendre dépendant.
- la génération de contenu (texte, image, vidéo, musique, etc) à grande échelle est en train d’inonder le web, qui à son tour va servir à alimenter les mêmes modèles. Au lieu de l’enrichir, nous appauvrissons le web.
- nous trouvons vexant de réaliser qu’un article a été généré par un programme informatique et non par un humain. Nous ne souhaitons pas vous infliger ça, nos articles sont donc à 100% tapés à la main.
Malgré ces critiques, nous ne sommes pas foncièrement opposé à ces nouveaux outils d’intelligence artificielle. Nous les utilisons ponctuellement pour vérifier ou optimiser du code ou faire du brainstorming. Ça s’arrête là.